2020
Confié à l'architecte paysagiste Michel Desvigne, l'aménagement végétal du futur territoire conquis sur la mer consiste, selon ses mots, à " la réintroduction d'un milieu naturel dans la ville ".
Explications.
Se positionnant comme un lien entre la terre et la mer, le futur quartier de l'Anse du Portier a fait l'objet d'une attention et d'études très poussées quant à son intégration dans le paysage. « C'est à la fois une ambition d'établir un écosystème méditerranéen, d'offrir l'utilisation d'un parc et de réaliser la réalisation d'un jardin», explique le spécialiste. « La végétation se dépose en fonction du sol, des différentes profondeurs et des pentes. Il existe une cohérence entre le relief artificiel, les sols créés et les formes végétales. C'est un choix singulier et résolument contemporain dans cette région aux jardins exotiques réputés : privilégier l'évocation du grand paysage, de la nature, plutôt que la création d'un décor comme on le faisait au XIXéme siècle ». Les paysagistes se sont ainsi inspirés de l'observation de la flore locale environnante. Les pins de pierre ou d'Alep cultivés depuis plusieurs années sur un site balnéaire italien prendront ainsi définitivement leur place dans le futur quartier. « Il s'agit là encore d'une opération majeure », disent les dirigeants de Bouygues TP Monaco, notamment pour les arbres. « Nous parlons ici d'un millier d'individus, dont certains atteindront une hauteur de dix mètres lorsqu'ils seront replantés. »
Gestion naturelle
Afin d’encourager le développement de la biodiversité, cette réimplantation des essences locales au sein de l’écoquartier s’accompagne d’un mode de gestion naturel. Le recours aux produits chimiques est proscrit, la gestion de l’eau se conçoit sur une base économique et rationalisée. Ainsi, la micro faune peut s’y développer et les végétaux spontanés y sont maintenus. Ceci vaut non seulement pour le futur parc de la colline, mais aussi pour tous les espaces verts et les toitures végétalisées.